L’Elue – Kiera Cass (La Sélection Tome 3)

Résumé :

Dans un futur proche, les États-Unis et leur dette colossale ont été rachetés par la Chine. Des ruines est née Illeá, une petite monarchie repliée sur elle-même et régie par un système de castes. Face à la misère, des rebelles menacent la famille royale. Un jeu de télé-réalité pourrait bien changer la donne…
Pour trente-cinq jeunes filles du royaume d’Illeá, la « Sélection » s’annonce comme l’opportunité de leur vie. L’unique chance pour elles de troquer leur destin misérable contre une vie de paillettes et de pierres précieuses. L’unique occasion d’habiter dans un palais et de conquérir le cœur du jeune Prince Maxon, l’héritier du trône. Mais pour America Singer, qui a été inscrite d’office à ce jeu par sa mère, être sélectionnée relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure ; quitter sa famille et entrer dans une compétition sans merci pour une couronne qu’elle ne désire pas ; et vivre dans un palais, cible de constantes attaques de rebelles…

 Dans ce dernier tome, une seule candidate sera couronnée…La sélection a bouleversé la vie de 35 jeunes filles à tout jamais. Pour les quatre encore en lice au Palais, les amitiés qu’elles ont nouées, les rivalités qui les opposent et les dangers qu’elle ont dû affronter vont les lier pour le restant de leurs jours. Car l’heure est désormais venue de désigner l’heureuse élue…

Mon avis :

J’ai lu le tome 1 d’une traite, j’ai enchainé sur le deux, et j’ai juste a-do-ré… Et là le drame, comme beaucoup j’ai du faire preuve de patience et attendre ce dernier tome. Et maintenant, je le referme pour me dire : « Tout ça pour ça ? »

La plume de Kiera Cass est toujours aussi belle, les mots glissent tout seul, on se replonge avec émerveillement dans le monde d’Illéa avec ce qu’il faut d’actions et de descriptions. Elle sait nous entrainer, nous faire virevolter autour des protagonistes, on est attaché à eux.

Pour America et Maxon, on se doute de la fin dès le début, c’était limpide dès le deuxième tome. Pas de surprise de ce coté là, même si l’auteur a essayé de nous faire un petit revirement de situation vers la fin, tellement prévisible que cela en devient cliché au possible.

Mais.. où est passé la dystopie ? Oui la rébellion est là, des rencontres sont faites, des choix sont pris. Et d’un coup la fin se retrouve expédiée en deux-trois chapitres. Il y avait tellement plus à faire, à développer ! On a l’impression que l’auteur s’est rendue compte qu’elle avait atteint un certain nombre de pages, et qu’il fallait en finir.. La grande bataille, que l’on attendait tant, est tellement brouillonne, l’émancipation du Prince Maxon par rapport à son père est expédiée limite dans l’allégresse, cette figure que représente America pour la rébellion… Tout est à peine effleuré, les éléments de l’histoire sont à peine exploités, on a peine à y croire. On passe d’un roman dystopique à un roman à l’eau de rose pour adolescentes.

Je suis contente malgré tout de connaître la fin, je reste juste déçue de voir l’Histoire passer au second plan, surtout avec tous les enjeux qu’avait introduit Kiera Cass. Les castes, la rébellion, on ne sait pas au final ce que l’avènement d’America va changer pour cela.

Ce dernier tome peut ainsi se résumer en une seule phrase : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. »