Witch Song – Amber Argyle (Witch Song T1)

Couverture Witch Song, tome 1

Résumé :

La chasse aux sorcières est ouverte !
Dans les profondeurs de la forêt, à l’abri de la haine des habitants du village voisin, Brusenna mène une existence paisible aux côtés de sa mère. Elle sait simplement qu’elle est une sorcière, une des gardienne de la nature qui contrôlent les éléments par leur force de leur chant. Quand, un matin, sa mère l’abandonne pour aller combattre un ennemi dont elle ignore tout, le monde de Brusenna bascule.

Jeune et sans expérience, elle se retrouve seule dans un pays ravagé par la sécheresse, où se lève le vent de la guerre. Les chasseurs ne tardent pas à la débusquer, car elle est désormais la dernière. La dernière des sorcières. Avec une seule mission : survivre. Et un seul allié, le Protecteur chargé de l’amener à bon port.
La dernière des sorcières parviendra-t-elle à empêcher leur chant de s’éteindre ? Sous la plume ensorcelante d’Amber Argyle, suivez Brusenna sur les routes d’un monde menacé, dans une quête où ses choix peuvent sauver ou condamner les Hommes !


Mon avis :

J’ai totalement craqué pour ce livre à cause de sa couverture tout simplement magnifique, mais aussi de son univers magique qui m’intriguait énormément. Il faut dire qu’encore une fois les éditions Lumen nous livrent un livre superbe, bien travaillé et bien réalisé, chapeau !

On découvre le monde des sorcières. Oubliez vite les baguettes et les formules magiques. Ici il est questions de sorcières, certes, mais elles se rapprochent plus des enchanteresses. Car leur magie vient de leurs chants. Plus leur voix est pure, puissante et parfaite, plus le chant sera fort et l’envoutement qui en ressortira robuste.

Le monde de Brusenna s’écroule lorsque sa mère disparait. Elle devient la dernière sorcière au monde restante, la seule qui pourrait délivrer les sorcières Gardiennes emprisonnées par la noire Espen. Tous les espoirs reposent sur ses épaules, mais comment faire lorsque votre mère a volontairement entrepris de vous protéger du monde qui vous entoure, au risque que vous soyez sans défense une fois que vous aurez quitté votre clairière ? Comment faire quand le monde et les humains qui vous entourent haïssent ses sorcières ? Comment faire quand votre tête est mise à prix, et qu’une véritable chasse à la sorcière débute ?

L’histoire et le monde imaginés par Amber Argyle sont véritablement complexes. J’ai vite réussi à prendre connaissance de la situation générale, et j’avoue avoir été subjuguée par tous les petits détails pensés et apportés par l’auteur. Mais pourtant, à trop vouloir en faire, celle-ci m’a parfois perdue. J’ai eu beaucoup de difficultés à percevoir ce qu’elle nous décrivait par moment, à comprendre sa vision des choses, et je n’ai pas réussi à me représenter dans les détails les situations décrites ; cela restait bien trop confus.

L’univers reste très riche, plein de poésie, de douceur et de magie. On sent bien que l’auteur à vraiment pensé à tout, dans les moindres détails, et elle nous promène dans son univers. La nature est omniprésente, luxuriante, et Brusenna est une héroïne pleine de douceur et très altruiste. Les actions sont rapides et s’enchainent, mais on voit que l’auteur a passé plus de temps à réfléchir et à décrire l’environnement au détriment des scènes de combats qui sont rapides et peu intenses. Du coup je me suis parfois ennuyée, la moindre action disparaissait très vite au profit d’une description d’un univers certes splendide, mais trop redondant.

J’ai tout de même trouvé la vision d’Amber Argyle sur les sorcières très intéressante. Ces enchanteresses sont véritablement envoutantes, les associer au chant pur est une idée originale et très bien faite. J‘ai donc vite été subjuguée par la beauté de cette revisite du genre, et c’est ce qui m’a fait continuer ma lecture.

On suit alors Brusenna, volontaire mais douce, avec ses peurs et ses incertitudes, durant les trois quarts du roman. On la voit grandir, de naïve et peureuse elle devient pleine de courage et de volonté, réaliste sur ce qui l’attend mais pas défaitiste. Mais lorsque l’on rencontre les autres sorcières, on se rend vite compte que cet altruisme qui caractérisait Brusenna et que je pensais alors commun à toutes les sorcières n’est qu’un trait propre à l’héroïne. Les Quatre Maitresses sont assez vindicatives et sont alors guidées par la vengeance, je les ai trouvées hautaines et ingrates vis à vis de Brusenna et des actes qu’elle avait accomplis avec bravoure et courage. Ce revirement m’a assez perturbée, je ne savais plus trop sur quel pied danser. Dans tous les cas il fut très bien réalisé.

Je referme ce livre en restant sur ma faim. Je suis restée subjuguée devant tout l’univers créé par Amber Argyle, mais le foisonnement descriptif m’a très vite perdue. Le manque d’action m’a également gênée, et le réveil des Gardiennes me les a rendues antipathiques. Pourtant j’ai adoré l’ambiance générale, ce lien avec la nature qui est omniprésent, et cette revisite du mythe des sorcières qui se rapprochent plus des nymphes ou des dryades. Je suis assez mitigée, je laisserai donc le soin au second tome de me convaincre !


Éditions Lumen – 28 Août 2014 – 15 € – 457 Pages

7 réflexions sur “Witch Song – Amber Argyle (Witch Song T1)

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