Si on nous l’avait dit – Laura Trompette

Couverture Si on nous l'avait dit

Dans sa Corrèze natale, Alice Perret rêve de jours moins monotones, tout en acceptant avec bienveillance sa routine au sein de la ferme de ses parents. Elle mène en réalité une double existence : si Alice n’est personne dans sa campagne, elle est quelqu’un en ligne. L’arrivée impromptue de Nolan Sharp, businessman anglais en vadrouille dans l’hexagone, va renverser l’ordre établi. En l’espace de vingt-quatre heures, un événement tragique va rapprocher ces deux êtres qui n’étaient en rien prédisposés à se connaître, encore moins à s’attacher…


Mon avis :

En octobre dernier, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer Laura Trompette tandis qu’elle était de passage en Alsace. Même si je n’avais pas lu ses livres parus chez Hugo Roman, Ladies’ Taste et Ladies’ Secret, j’avais quand même profité de cette occasion pour rencontrer cette auteur dont j’avais beaucoup entendu parler.

Lors de cette fameuse rencontre, elle avait évoqué sa prochaine romance dont elle n’avait pas pu, finalement, nous en dire grand chose, si ce n’est que cela se passerait dans un cadre complètement différent. Alors quand j’ai entendu parler de la sortie de ce livre dans la collection Emoi, je n’ai pas hésité une seule seconde, trouvant par là enfin le temps de découvrir cette auteur si adorable !

Globalement, j’ai plutôt apprécié cette romance légère, atypique et toute mignonne. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé la première moitié du roman ; l’intrigue est assez fraiche, dépaysante, et prend vite un tournant que je n’avais pas du tout prévu. Ainsi, j’ai été véritablement surprise, et je me suis fortement attachée aux personnages que j’y ai rencontrés.

Alice et sa famille sont adorables. Au-delà de la simple caricature paysanne, Laura Trompette réussit à nous faire ressentir toute la bonhommie des Perret, mais aussi toutes les difficultés liées à leur condition paysanne. Condition dont aimerait s’affranchir Alice, qui rêve de Paris, d’indépendance et d’avenir. Pourtant, elle a ce sentiment d’être prisonnière de son statut, et a alors du mal à envisager son futur, jusqu’à l’apparition de Nolan. Nolan qui, à l’opposé, a tout réussi dans sa vie, professionnellement parlant. Mais au niveau familial, c’est une autre affaire…

Si j’ai beaucoup aimé Alice, j‘avoue avoir eu un peu de mal avec Nolan, que j’ai trouvé assez caricatural. Je n’ai pas réussi à le trouver sincère dans ses propos, et je n’arrivais tout simplement pas à le rendre réel. J’ai l’impression que Laura est trop restée en surface avec lui tandis que, a contrario, on pénètre véritablement dans la vie d’Alice.

Mais, au delà de tout cela, c’est avec la plume de Laura que j’ai éprouvé le plus de difficultés. A vrai dire, j‘ai terminé ce livre en me demandant à quoi la plupart des évènements ont servi. Une interrogation assez étrange qui m’a quelque peu perturbée. Si je n’ai pas eu ce ressenti dans la première partie du livre, ce sentiment s’est vite propagé dans la seconde.

A vrai dire, j’ai eu l’impression que Laura Trompette restait trop en surface tout au long de son récit, et n’approfondissait que peu de choses. Elle intègre beaucoup de personnages qui finalement ne servent presque à rien ; de même que beaucoup d’ellipses qui nous font passer le plus souvent du coq à l’âne sans aucune transition, ce qui donne un rythme rapide et hachuré. Un peu comme si on se retrouvait en présence d’un recueil de péripéties formant une histoire, mais que l’on a parfois du mal à rattacher au récit. Il y a également beaucoup de situations qui sont abordées, mais pas du tout développées, comme la partie « Youtubeuse » qui, finalement, apparait assez inutile au récit puisqu’elle n’apporte absolument rien

Pour conclure : si j’ai beaucoup aimé la trame du récit, ainsi que ses personnages, je ne cache pas avoir eu plus de mal avec la plume de l’auteur. Les choses vont très vite, voire même trop vite. Laura Trompette reste constamment en surface et ne développe pas assez ce qui le mériterait, alors qu’elle intègre des éléments pas du tout essentiels au récit et qui, finalement, n’apportent strictement rien. C’est assez dommage, mais cela ne m’empêche pas d’avoir tout de même passé un très bon moment avec Alice et Nolan.


Parution :  09 mars 2016
Éditions : JC Lattès – Collection Emoi
Nombre de pages : 300
Prix : 12.50 €
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4 réflexions sur “Si on nous l’avait dit – Laura Trompette

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