The Scorpion Rules, tome 1 – Erin Bow

Couverture The Scorpion Rules, tome 1

La première règle, pour assurer la paix ? Faites-en une affaire personnelle… Très personnelle.
Autrefois régnait la guerre, mais une intelligence artificielle nommée Talis a pris le pouvoir. Quatre cent ans plus tard, le monde est en paix. Le prix à payer ? Le sang d’enfants innocents. Si un gouvernement entre en conflit, l’héritier du trône, élevé dans l’une des nombreuses prisons-monastères de Talis, est mis à mort. Greta, princesse de la Confédération panpolaire, installée au Nord de ce qui était autrefois les États-Unis, est l’une de ces Enfants de la Paix. Si elle parvient à atteindre son dix-huitième anniversaire, elle est sauvée. Mais lorsqu elle rencontre Elián, otage tout juste débarqué de la toute nouvelle Alliance du Cumberland, tout change. Chargé de chaînes, le jeune homme ne cesse de défier l’intelligence artificielle qui contrôle leur vie dans ses moindres détails et son audace est sévèrement punie.
Son esprit de révolte, son complet mépris des règles contaminent peu à peu la jeune fille, qui découvre que la résistance est possible. Jusqu’au jour où le pays natal d’Elián déclare la guerre à celui de Greta et envahit le petit havre de paix où vivaient jusque-là les jeunes otages, qu’il fait, à son tour, prisonniers. La réaction de Talis promet d’être terrible… à moins que Greta ne trouve un moyen de sauver sa vie et celle d’Elian.


Mon avis :

Impossible de passer à côté de cette sortie dont le teasing par Lumen a été un véritable évènement sur la toile. Compte à rebours, cartes envoyées aux blogueurs, logo intriguant… The Scorpion Rules était la sortie du mois à ne pas rater sous aucun prétexte, surtout pour la dingue de dystopie que je suis.

Ainsi, la première partie a été à la hauteur de ce que nous promettait le synopsis. D’ailleurs, dès le premier chapitre, on sent que l’auteur n’hésitera pas à en faire voir de toutes les couleurs à ses personnages. L’ambiance est très psychologique, on est loin des romans où l’action explose à chaque page. Ici, chaque détail, chaque action est subtile. Tout se fait dans une ambiance feutrée, à demi-mot, car Talis rode à chaque instant.

Talis, c’est la fameuse Intelligence Artificielle qui a pris le contrôle du monde pour son bien. C’est le « personnage » qui m’a le plus intéressée car, très vite, j’ai senti la dualité de cette entité. En effet, si les Enfants de la Paix sont dans leur situation, otages malgré eux, c’est parce que Talis l’a décidé ainsi. Et pourtant, l’auteur a réussi le pari fou de nous faire comprendre ces actes insensés perpétrés par l’IA. C’est vraiment ce paradoxe qui m’a intriguée et qui m’a enchantée tout au long de la première partie.

Sauf que, peut-être en attendais-je beaucoup trop étant donné tout le teasing auquel nous avions eu droit. Mais je suis vite tombée de haut. Arrivée à la seconde partie, l’auteur m’a complètement perdue. Alors que la première était si prometteuse, posant les bases d’une dystopie originale et dérangeante à la fois, la seconde opère un virage à cent quatre vingt degrés et s’oriente vers la science fiction pure.L’intrigue et l’action principale sont mises au placard, la tension retombe comme un soufflet, et je n’ai, à aucun moment, réussi à comprendre les choix perpétrés par l’auteur.

Greta et Elián, présentés dans le synopsis comme les héros de l’histoire, sont en fait bien fades. Elián ne fait pas grand chose, à part se rebeller et lancer deux-trois piques. Il est vraiment plat et fade, et ne sert au final pas à grand chose dans l’histoire. Quant à Greta… Je n’ai pas du tout réussir à croire à son personnage un seul instant. Elle se sent naitre d’un coup des revendications, et je ne vous parle même de ses sentiments pour un personnage qui est loin d’être celui que l’on croyait au départ. En fait, je n’ai strictement rien compris à ses décisions qui n’avaient, pour moi, aucun sens. Au final, Greta et Elián ne sont que des personnages qui se laissent tout simplement porter par les évènements.

Pourtant, malgré cela, The Scorpion Rules est un livre qui se dévore. Même si la seconde partie m’a laissée perplexe, je ne cache pas que j’ai poursuivi ma lecture sans hésitation malgré tout. J’ai surtout été fascinée par le fait que les méchants ne sont pas forcément ceux que l’on croit, tout comme les gentils. Au final, qui est bon, qui est mauvais, qui fait le bien, quelle est la meilleure solution ? Difficile de le savoir tant l’auteur joue avec tout ce côté psychologique du roman.

Pour conclure : si la première partie m’avait véritablement emballée, j’ai déchanté durant la seconde. L’histoire est devenue un vrai n’importe quoi qui n’avait plus aucun sens, bien trop éloignée de la base qu’avait posée l’auteur, et à l’opposé de ce qu’annonçait la quatrième de couverture. J’ai vraiment été séduite par cette dystopie, plus psychologique qu’autre chose, mais je reste extrêmement déçue des choix opérés par l’auteur qui ont fait prendre à son histoire un tournant qui m’a trop vite perdue. Au final, je ne sais pas si je lirais le prochain (et dernier) tome étant donné que je n’ai pas du tout été convaincue par l’évolution de la situation et de l’intrigue. Dans tous les cas, ce livre ne m’aura pas laissée de marbre, mais me laisse bien plus perplexe qu’autre chose, malgré son excellent départ.


Un grand merci aux éditions Lumen pour cet envoi.

Parution :  07 avril 2016
Éditions : Lumen
Nombre de pages : 484
Prix : 15 €
2.5

 

10 réflexions sur “The Scorpion Rules, tome 1 – Erin Bow

    • C’est ce qui ressort souvent sur ce livre. Moi je ne l’ai pas comprise, elle est arrivée d’un coup et je l’ai trouvée complètement incohérente par rapport au début. J’ai eu ce sentiment d’avoir deux histoires séparées, c’était bizarre…

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  1. C’est assez marrant car je rejoins ton avis sur les personnages, surtout pour Greta mais en ce qui concerne l’histoire c’est totalement l’inverse. J’ai trouvé la première moitié assez longue et lourde alors que j’ai adoré la deuxième ou l’action est bien plus présente.

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    • Cela ne m’étonne pas, tu n’es pas le seul à avoir préféré la seconde partie. J’avais déjà vu des avis qui allaient dans ce sens. Du coup, quand je me suis rendue compte que j’avais adoré le début, je me suis dit que j’allais sur-kiffer la suite…!
      Sauf que le soufflet est vite retombé, j’ai l’impression que l’auteur est partie dans un gros WTF… :/

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